Sortez vos flacons et tubes miraculeux ! Aujourd’hui on fait le tri dans nos produits pour ne garder que le meilleur pour la santé de notre peau.
Dans cet article, je vais vous dévoiler la liste des 10 ingrédients à éviter de toute urgence dans vos produits cosmétiques tant ils sont dangereux, perturbateurs, irritants ou polluants pour la peau et la planète.
A proprement parler, il s’agit plutôt d’identifier des familles d’ingrédients que des ingrédients isolés. Le but étant de vous protéger le plus possible des composants pas très « clean ».
La liste INCI, qu’est-ce que c’est ?
INCI est l’appellation que l’on donne à la liste des ingrédients qui se trouvent dans la formule d’un produit cosmétique. Un peu comme le langage des signes, la liste INCI est une langue scientifique internationale qui permet de se comprendre plus facilement d’un pays à l’autre. Elle mêle des terminaisons latines, des appellations anglophones et des termes scientifiques.
L’INCI ou International Nomenclature of Cosmetic Ingrédients se trouve toujours sur l’emballage (dans l’union européenne) et présente les ingrédients en les listant du plus au moins présent dans la formule.
Cette liste est très importante car c’est la seule façon de savoir ce qui se trouve dans vos cosmétiques.
Petite astuce si vous voulez connaitre rapidement la nature d’un produit : les 5 premiers ingrédients sont ceux qui représentent la part la plus importante du produit, soit environ 70%. Si un ingrédient à éviter se trouve dans les 6 premiers, passez votre chemin…
On reconnait les produits naturels à leur liste plutôt courte et aux ingrédients faciles à identifier. Ne pas pouvoir deviner les noms latins de la plupart de la liste n’est pas bon signe.
Allez, on y va pour le tour des ingrédients pas naturels du tout !
Les huiles minérales
Les huiles minérales pétrochimiques n’ont rien à voir avec les huiles végétales naturelles. Leur origine dérivée du pétrole en font des huiles inertes qui n’apportent rien d’actif à la peau.
Elles sont encore très employées dans la fabrication des cosmétiques conventionnels car elles sont plus faciles à travailler et moins chères pour le fabricant.
Elles s’appellent « Parrafinum liquidum », « Petrolatum », « Cera Microcristallina » ou encore « Toluène », « Benzène », tous les mots commençant par butyl– » (butanol) ou ethyl– (ethanol).
Préférez les huiles végétales vierges de première pression à froid pour le soin de votre peau. On retrouve souvent leur racine latine dans la liste INCI suivi de « oil extract ». Par exemple, l’huile d’argan s’appelle Argania spinosa oil extract ou Coco nucifera extract pour l’huile de coco.
Les huiles hydrogénées ou estérifiées
On les appelle aussi huiles « mortes » car ce sont des huiles naturelles qui ont été transformées. Par des procédés chimiques ou mécaniques, ces huiles ont subi des transformations pour améliorer leur consistance ou leur stabilité. On les trouve aussi dans l’alimentation. Elles n’ont aucun intérêt pour la peau tant leur nature a été modifiée et n’ont donc plus rien de naturel.
Les huiles hydrogénées s’identifient facilement avec le mot -hydrogenated. Tandis que les huiles estérifiées portent des noms moins faciles à lire : « Caprylic Capric Triglyceride », « Coco Caprylate Caprate », « Isopropyl Palmitate », « Octyldodecanol » …
Les substances éthoxylées
Ces ingrédients sont fabriqués avec un gaz toxique réputé cancérigène. Il y en a pratiquement partout, dans les gels douche, les crèmes, le maquillage… Ce sont des solvants liants particulièrement efficaces pour la formulation et des tensioactifs détergents très moussants.
Ils sont à l’origine de beaucoup d’irritations et deviennent une catastrophe pour l’environnement tant ils sont employés en grande quantité. Certains libèrent même du formaldéhyde !
Le plus courant est le « Sodium laureth sulfate » suivi de près par tous les ingrédients avec le suffixe -eth ou -oxynol. On ajoute à cela tous ceux qui commencent par hydroxyethyl- et les ingrédients mentionnés par des grosses lettres comme « PEG » ou « PPG ».
Enfin les Quaterniums, le Diméthicone et les Polysilicones font aussi parti de cette catégorie. Ces derniers sont facilement reconnaissables car ils sont cités entièrement ou partiellement.
Méfiez-vous de la mousse ! Plus un produit fait de bulles, plus il est nocif et irritant pour la peau ! La mousse n’assure pas non plus un meilleur lavage. Il s’agit simplement d’un phénomène naturel qui a été accentué par les industriels pour améliorer l’expérience d’utilisation des produits.
Les silicones
On retrouve ces matières plastiques dans les produits qui donnent un toucher soyeux. Dans les shampoings et après-shampoing pour lisser les cheveux ou dans les produits de maquillage pour affiner le grain peau et le rendre plus facile à maquiller.
Le problème ? C’est que ces silicones ne pénètrent pas dans la peau. Ils bouchent les pores et déforment la forme naturelle des cheveux. Vous l’avez peut-être remarqué si vous utilisez des shampoings siliconés ?

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Ces composants sont très dangereux pour l’environnement car ils ne sont pas biodégradables. Ils peuvent perturber l’écosystème.
Les plus courants dans les cosmétiques sont le « Cyclohexasiloxane », le « Hexamethyldisiloxane », ou encore le « Dimethicone ». Les ingrédients terminant pas -polylmer et -vynil sont aussi à éviter.
Les perturbateurs endocriniens
Les perturbateurs endocriniens sont nombreux, ils se comportent comme des hormones qui perturbent nos mécanismes métaboliques. Ils créent des dysfonctionnements pouvant atteindre la fertilité, la croissance cellulaire et provoquer des maladies graves comme le cancer.
Voici les termes à retenir pour les éviter lors de vos achats : « benzophenone », « –paraben », « -phtalate », « phtalic- », « phenoxyethanol », « nonyl– », « nono– », « oxybenzone 8 », « ethylhexyl methoxycinnamate 9 », « 4–methylbenzylidene camphre ». Ça en fait pas mal et la liste n’est pas exhaustive !
Les alcools gras synthétiques
Autres composants soupçonnés d’être irritants, les alcools gras synthétiques sont présents dans de nombreux cosmétiques conventionnels.
Ils sont reconnaissables grâce à leur suffixe en -yl ou en -ol comme le « Polypropylène glycol (PPG).
Les parfums synthétiques
Dans un cosmétique, le parfum du produit est indiqué par le mot « fragrance » ou « parfum ». S’il n’est pas suivi d’un *certifié bio, il s’agit pratiquement toujours d’un parfum de synthèse. Or les parfums de synthèse contiennent des phtalates pour les stabiliser et ces derniers sont aussi des perturbateurs endocriniens.
Les cosmétiques biologiques et naturels ne contiennent pas ou peu de parfum. La fragrance est souvent développée par les huiles essentielles employées dans la formule. Ainsi on retrouvera en fin de liste INCI la substance odorante qui se dégage de l’huile essentielle comme le « géraniol » qui offre un parfum de rose ou le « limonène » à l’odeur de citron orangé ou encore le « farnésol » à l’odeur de muguet.
Les colorants synthétiques
Comme dans les aliments, les industriels aiment embellir les cosmétiques de jolies couleurs. Il existe une palette identifiée en neuroscience pour aider le marketing à véhiculer un message à la consommatrice. Une crème rose poudrée sera plutôt destinée aux personnes ayant la peau sensible, un gel vert d’eau sera adressé à une clientèle jeune cherchant souvent à corriger des imperfections, un jaune or pour vendre un programme d’excellence anti-âge, du bleu pour l’hydratation, etc. Seulement, certains de ces colorants synthétiques libèrent de l’aniline, potentiellement cancérigène.
Ils sont nommés dans la liste INCI par des lettres CI suivies de 5 chiffres, « CI 77891 » par exemple. Seul le P-Phénylenediamine, propre aux colorations capillaires, est cité entièrement.
Pour info, les colorants naturels commencent par le chiffre 7, suivi de 4 chiffres.
Les conservateurs irritants
Dans cette catégorie, on connait bien les parabens, soupçonnés depuis plusieurs années d’être cancérigène. Un conservateur est indispensable dans un cosmétique car, comme son nom l’indique, il permet de conserver la formule pour éviter le développement de bactéries et prolonge sa durée de vie (6 mois à 1 an pour un cosmétique conventionnel contre environ 1 mois pour un cosmétique maison sans conservateur).
Dans tous les cas, certains conservateurs se révèlent être irritants, allergènes ou perturbateurs du système hormonal. Ils s’appellent « phenoxyéthanol », « benzophenone », « parabens », « DMDM–hydantoin », « methylisotiazolinone », « Quaternium-15 ». Les alcools sont également irritants donc à éviter si vous avez la peau sensible.
Plus que l’origine de l’ingrédient, c’est souvent la quantité employée qui le rend nocif. Certains conservateurs que l’on utilisait depuis plus de 30 ans ont été remplacés par d’autres conservateurs dont on ne connait pas les conséquences à long terme.
Bonjour, merci merci et encore merci. Je viens de remplacer mes produits « demaquillant et soins de jour » par des huiles végétales et des lingettes lavables. Merci, car gratuitement vous nous faites accéder à vos conseils, recettes et infos et ça c’est tellement rare qu’il faut le souligner. Aujourd’hui je vais fabriquer ma lessive et c’est pas fini le changement !!! J’en parle autour de moi pour faire changer nos habitudes nocives envers nous et notre planète ! Alors oui MERCI
C’est un grand MERCI à vous Sandrine pour votre commentaire. Ça me touche tellement.
Je partage mes connaissances le plus simplement possible et lorsque je sais que ces conseils peuvent servir à quelqu’un d’autre que moi ça me comble de joie!
Bravo pour la lessive, les huiles végétales, les lingettes lavables et tout ce qui va suivre…chaque petit pas profite à notre santé et à notre planète.
A très bientôt j’espère.
Portez-vous bien,
Alexandra.
Bonjour Alexandra et merci pour cet article très intéressant !
En effet, nous sommes souvent perdues devant le choix de nos cosmétiques… Nous savons bien qu’il y a plein d’ingrédients à éviter, mais les étiquettes ne nous permettent pas de comprendre ce qu’il y a dans les produits…
Mais grâce à toi, tout est beaucoup plus clair ! Ce serait génial que tu nous fasses une fiche à télécharger qui résumerait tous les ingrédients nocifs. De cette façon, nous pourrions toujours l’avoir sur nous au moment de faire nos achats.
Bonjour Marthe et merci pour ton commentaire.
La fiche est une très bonne idée ! Un bon outil pour ne plus se tromper. Je vais plancher dessus 😉
Je suis ravie d’avoir pu aider grâce à cet article.
Belle journée à toi,
Alexandra
C’est alarmant, aussi bien pour nous que pour la planète. Au secours!!!
A mon avis, la plupart de la population peut vider son armoire de produits d’hygiène à la poubelle en fermant les yeux.
Et oui Julie, nous ne sommes pas au bout de nos surprises ! Les industriels se gardent bien de mettre en avant ces ingrédients douteux.
Heureusement, les gens s’informent de plus en plus et certaines substances seront surement interdites dans quelques années. Croisons les doigts 🙂
Belle soirée,
Alexandra
Un sérieux coup de torchon à faire sur nos étagères! On reste impressionné par tant de produits toxiques. La méthode des logos est une excellente méthode de départ pour faire le tri. Merci pour cet article édifiant.
Bonjour Isabelle,
Merci pour ton commentaire. On ne s’imagine pas à quel point nous sommes envahis de produits toxiques alors que nous les utilisons dans un but positif au départ.
Repérer les bons logos est un bon moyen de se repérer rapidement.
Belle journée,
Alexandra